Une nouvelle échéance
Mardi 28 mars 2017.
Madame, Monsieur,
Par votre signature vous avez soutenu l’Appel contre l’interdiction de la psychanalyse et pour le libre choix de la méthode de soin dans la prise en charge de l’autisme.
Avec plus de 20 000 signataires vous avez contribué à empêcher l’adoption par l’Assemblée nationale de la résolution du député Fasquelle le 8 décembre dernier.
Cette victoire a marqué le débat autour de la question de l’autisme. Mais l’action continue.
C’est pourquoi nous avons créé le blog La cause de l’autisme : https://cause-autisme.fr/ qui publie régulièrement des contributions, informations, analyse sur la question. Nous vous invitons à le découvrir et à vous abonner à la Newsletter #StayTuned : https://cause-autisme.fr/staytuned-la-lettre-dinformation-de-la-cause-de-lautisme/ .
Mais une autre échéance, politique aussi, s’annonce. Il s’agit de l’élection présidentielle et des élections législatives.
Dans ce contexte, l’Ecole de la Cause freudienne qui a été à l’initiative de l’Appel que vous avez signé, a lancé le 13 mars un Appel des psychanalystes contre Marine Le Pen dans la perspective des prochaines échéances électorales. A lire et signer sur le site : http://bit.ly/2mRhu4M
Il a d’ores-et-déjà rassemblé plus de 12000 signatures de soutien, il attend la vôtre et celles de vos ami.e.s.
La cause de l’autisme est concernée par cet enjeu. Que se passerait-il pour les autistes, pour leurs familles, pour les praticiens si Marine Le Pen était élue ?
Disons d’abord que c’est une éventualité qu’on ne peut raisonnablement exclure. La plus grande incertitude règne quant à l’élection présidentielle. On ne sait ce qui sortira des urnes, l’année 2016 a été riche en surprises qui ont contredit les prédictions. Sans parler des élections législatives qui suivront. Nul aujourd’hui ne se risque à pronostiquer, même à la grosse, comment sera composée l’Assemblée nationale.
La question de l’autisme est devenue une question politique. Nous l’avons bien vu avec le projet de résolution Fasquelle. Il a fallu une campagne en direction de l’opinion pour que la résolution soit rejetée par la majorité des groupes de l’Assemblée nationale – ce qui n’était pas acquis d’avance, et de beaucoup.
Qui a voté pour cette résolution, c’est M. Bompard, député du Vaucluse. Co-fondateur du Front National, il l’a quitté mais reste dans les mêmes eaux nauséabondes. Voici comment il a motivé son vote le 8 décembre dernier : «La résolution le dit, 44 % des personnes autistes sont victimes de violences par thérapies psychanalytiques imposées unanimement décrites comme inefficaces.» Et il concluait : «Je suis donc heureux de soutenir ce texte ambitieux. Il aidera les autistes, leurs familles et montre en creux quelques erreurs fondamentales qui continuent d’abîmer notre nation et même notre civilisation.»
Lisons aussi ce que disait Mme Marie-Christine Arnautu à propos du 3ème Plan autisme, elle, vice-présidente en charge des questions de handicap sur le site du FN. Elle «rappelle les engagements pris par Marine Le Pen et le Front National sur ce douloureux problème de l’autisme : Une prise en charge à part entière de l’autisme, socio-éducative, assortie d’un diagnostic précoce au lieu d’une approche psychanalytique, très néfaste.»
«Très néfaste»… Si par mal heur ces gens-là arrivaient au pouvoir, ils déploieraient sans retenue une politique visant à imposer aux autistes, à leurs familles et aux praticiens des méthodes conformes à leurs propres orientations. A méditer, non ?
#BreakingNews! : le blog L’instant de voir qui anime et est le reflet de la campagne vient d’être mis en ligne : https://scalpsite.wordpress.com/ . Il attend votre visite et votre abonnement pour être tenu régulièrement au courant des parutions.
Une Série de Conversations Anti Le Pen (SCALP) se met en place à Paris et en régions. Rendez-vous sur le Blog L’instant de voir pour les dates, lieux, programmes.
Bien cordialement,
La rédaction de La cause de l’autisme
Le jour d’après
Vendredi 9 décembre 2016.
Et maintenant ? Maintenant que M. Fasquelle est défait, maintenant que l’Assemblée nationale a confirmé en matière d’autisme le libre choix de la méthode de soin, qu’elle a refusé d’interdire la psychanalyse, qu’elle a refusé d’imposer les TCC, Quid faciamus ?
Revenons d’abord un instant au débat et au vote d’hier. La proposition du député Fasquelle était manifestement outrancière. Cela a été rappelé dans le débat. Certains qui ont voté contre ont regretté qu’elle n’ait pas été amendable, modifiable, que l’on n’ait pas pu l’adoucir, enlever les parties juridiquement contestables. Auquel cas, qu’auraient-ils fait ? Que se serait-il passé ?
La bataille a été gagnée mais la question reste entière.
On prête à la psychanalyse – et on le fait de bonne ou de mauvaise foi – et aux psychanalystes, des points de vue, des pratiques, des positions dans lesquels nous ne nous reconnaissons pas.
Nous ne nous reconnaissons pas dans ceux qui « culpabilisent les mères », dans ceux qui appliquent des « traitements maltraitants », dans ceux qui reproduisent sans y déroger des standards éculés dans leur pratique avec les sujets autistes et leur entourage.
Les Journées de l’ECF depuis plusieurs années, celles de l’Institut de l’Enfant, témoignent très exactement du contraire : des pratiques aux antipodes de ces accusations : inventivité, création, accueil de la singularité radicale – celle que chacun à chance de pouvoir extraire de sa propre analyse. Et ce foyer irradie, il informe, inspire, soutient de nombreux praticiens.
Pourquoi ne parvenons-nous pas à le faire-savoir ? Mais cette question est-elle la bonne ? Disons-le autrement : comment parvenir à en témoigner, à en rendre compte, à rendre visible ce qui est notre quotidien ? On ne peut croire que ce ne soit pas possible.
Il nous revient, et à personne d’autre, de nous faire responsables du malentendu.
Nous le devons aux 19000 signataires de la pétition qui ne veulent pas de l’interdiction de la psychanalyse, et qui aussi ne veulent pas d’un statu quo dans la prise en charge de l’autisme. Ils attendent – mieux, ils participent – à produire du nouveau.
Car la cause de l’autisme reste. D’abord, le sort réservé à ces sujets est aujourd’hui marqué de graves carences dans les prises en charges et accompagnements. Ensuite, ces carences génèrent pour eux et pour leur entourage une souffrance qui ne trouve pas toujours à s’adresser. Mais aussi parce que la rencontre avec le sujet autiste est un enseignement unique sur l’être parlant.
La cause de l’autisme reste, nous en avons la charge. Comment y répondrons-nous ?
Jour J
Jeudi 8 décembre 2016
Edition spéciale.
« Pas adopté. » C’est avec ces mots prononcés par M. François De Rugy, qui présidait la séance de l’Assemblée nationale de ce matin, que se clôt l’épisode Fasquelle. Lire la suite en cliquant ici.
—-
Nous y sommes.
Depuis lundi, les évènements se sont précipités. Articles dans la presse papier, dans la presse électronique. Mentions ou commentaires sur différentes radios. Prises de positions politiques, auditions à l’Assemblée nationale.
L’Ecole de la Cause freudienne et l’Institut psychanalytique de l’Enfant n’ont pas ménagé leurs forces pour éclairer les députés et l’opinion sur l’enjeu crucial de ce vote. La pétition a été mise en ligne il y a dix jours, elle a recueilli plus de 18 000 signatures. Une semaine après le Blog était ouvert avec son florilège d’articles.
Derniers articles mis en ligne : une lettre de soutien en provenance du Brésil, une remarquable contribution venant de Belgique sur les bonnes pratiques adressée par Bruno De Halleux, un billet d’Ariane Chottin, de l’excellent Vacarme, et deux textes dans la rubrique sur le terrain.
La voix de la raison est basse mais elle dit toujours la même chose, Freud dixit. Gageons qu’elle se fera entendre à une majorité de députés aujourd’hui au moment du vote décisif et que la résolution Fasquelle sera repoussée.
Ensuite ? Nous verrons…
J-1
Mercredi 7 décembre 2016.
17 000 signataires de la pétition (mise à jour à 22h50), ça ne fléchit pas, la poussée est constante.
Une délégation de l’Ecole de la Cause freudienne conduite par sa présidente, Christiane Alberti, et composée d’Eric Laurent, Lilia Mahjoub et Jean-Claude Maleval, a été auditionnée ce matin à l’Assemblée nationale.
Selon Monsieur Hervé Féron député de Meurthe-et-Moselle, le Groupe socialiste, Ecologique et Républicain devrait s’opposer jeudi à la résolution Fasquelle. Il aurait pris position hier lors d’une réunion du groupe (Source : le blog http://herveferon.fr/).
Que nous dit-il ? : « Cette loi est profondément liberticide dans le sens où elle vise à interdire la pratique de la psychanalyse dans le traitement de l’autisme, alors que nous n’avons aucun élément tendant à affirmer le caractère « néfaste » de ce type de traitement. Elle caractérise comme « non consensuel » le traitement psychanalytique afin de créer une injonction d’interdiction. Enfin, elle affirme à tort que les méthodes recommandées sont validées scientifiquement. » Le député parle d’or. Il connaît son Jean-Claude Maleval par cœur.
Et aussi : « En tout état de cause, cette proposition de résolution constitue une nouvelle stigmatisation des psychanalystes mais aussi des autistes, pour lesquels nous devons mobiliser l’ensemble des moyens de la recherche médicale plutôt que de restreindre par pure idéologie le champ des traitements. » On voudrait l’avoir écrit soi-même.
Cependant, meanwhile, Mme Ségolène Neuville Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées déclarait le 5 décembre au congrès d’Autisme France : « Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire, les Agences régionales de Santé nous informent qu’elles ne reçoivent plus de projets d’établissement ou de service ne se réclamant pas de ces recommandations de bonne pratique [de l’HAS et de l’ANESM). Il va sans dire que tous ne se donnent pas encore les moyens de faire évoluer leurs pratiques, et il faut aujourd’hui œuvrer à l’identification des équipes les plus conservatrices, [souligné par la Rédaction] mais il s’agit d’ores et déjà d’une victoire majeure sur les années précédentes. L’époque où des collectifs pouvaient sans vergogne s’opposer aux Recommandations est désormais révolue, en grande partie grâce à vous. » Identifier les équipes les plus conservatrices… pour… ?
Il sera instructif d’assister au débat et au vote de la résolution demain matin. On devrait pouvoir le faire en direct ici : http://videos.assemblee-nationale.fr/index.php
Qui sera présent ? Qui votera contre ? Qui votera pour ?
Chaque député va recevoir un exemplaire d’un numéro spécial de LNA (Le Nouvel Ane) qui titre en première page : Affolement autour de l’autisme. Nos députés cèderont-ils à l’ire de Monsieur Fasquelle contre la psychanalyse ?
J-2
Mardi 6 décembre 2016.
Le Professeur Éric Plaisance nous écrit hier pour nous dire qu’il lit « avec effarement les déclarations péremptoires et excluantes du Président de la Fédération Française des « dys » qui déclare que « les enfants « dys » sont aussi victimes de la psychanalyse ». Nous citions cet article dans le J-5. Professeur émérite de l’Université Paris Descartes – Sorbonne Paris Cité, entre autres titres, il déplore « une déclaration aussi violente, relayée de manière significative par des propositions du même ordre à l’Assemblée Nationale, [qui] n’est rien d’autre qu’une moderne chasse aux sorcières, la grande Sorcière à combattre voire à brûler sur la place publique, étant, bien entendu, la Psychanalyse. » Sa déclaration intégrale est à lire sur le Blog à la rubrique buzz, et en cliquant ici.
Ivan Ruiz, Président de TEAdir, une association catalane de parents et familles de personnes avec TSA, a été auditionné en novembre dernier par le Parlement de Catalogne. Alors que, là-bas aussi, une campagne anti-psychanalyse se déploie, il a prononcé un vibrant plaidoyer en faveur de la pluralité des pratiques dans l’autisme et pour la possibilité de pratiques orientées par la psychanalyse. Comme quoi, malgré Pascal, parfois, vérité en-deçà des Pyrénées… vérité au-delà. A lire aussi dans la rubrique buzz, et en cliquant là.
Marie-Annick Dion, art-thérapeute à l’association Geppetto, témoigne de sa pratique orientée par la psychanalyse avec des autistes. Ici, elle inaugure la rubrique ça bouge du Blog.
Ça bouge aussi sur le front et dans l’arrière-front. Les 13 000 signatures en 8 jours pour la pétition Oui au libre choix de la méthode de soin, Non à l’interdiction de la psychanalyse, n’y sont sans doute pas pour rien. Les démarches auprès des députés non plus. La confrontation décisive du 8 décembre se prépare activement sur les deux bords. Il nous reste 48h pour faire triompher le point de vue de la liberté.
A demain.
J-3
Lundi 5 décembre 2016.
Le Blog, qui jusqu’à aujourd’hui était seulement le support de la pétition, s’étoffe. Il ouvre de nouvelles rubriques :
- c’est maintenant : Une réunion, une projection de film, un évènement, c’est ici et maintenant que ça se passe.
- buzz : Prises de position, actions en cours.
- ça bouge : Nouveaux lieux, nouvelles pratiques.
- sur le terrain : Vous avez dit non- consensuel ? Vous nous en dites quelque chose.
- découvertes : Un livre, un article, un film, une découverte.
Un réseau de correspondants se met en place en régions pour y contribuer.
Sur le site de l’Assemblée nationale, on trouve l’adresse électronique de chaque député. Il suffit d’aller sur la carte des circonscriptions et de cliquer sur la sienne propre : ici. Chacun-e peut dès lors s’adresser respectueusement à lui ou elle, lui exposer les raisons de son opposition à la résolution N°4134, s’enquérir de sa position et lui demander s’il ou elle a l’intention de se rendre à la séance du jeudi 8 décembre.
Car, si nos informations sont exactes, le vote du 8 décembre sera un vote personnel et pas un vote de groupe. Donc tout dépendra du nombre de députés qui seront effectivement dans l’hémicycle au moment du vote. Chaque voix va compter, le vote sera scruté.
12 000 signataires.
J-4
Dimanche 4 décembre 2016.
10 000 signataires de la pétition en 6 jours, et le rythme ne faiblit pas. Il faut croire que quelque ressort puissant s’est détendu qui était resté comprimé. En France, on ne touche pas sans risque aux libertés fondamentales, aux idéaux qui soutiennent ce « cher et vieux pays ». Prétendre interdire une pratique aussi enracinée que la psychanalyse vous expose à une opposition large, combattive et décidée.
La présente feuille – demi-feuille – quotidienne plaît. On la « tweete » et « retweete » sur Twitter sur le hashtag #PR4134 – lire : Projet de Résolution N°4134 (Fasquelle) –, on la « like » et on la partage sur Facebook, on la met sur la page d’accueil des Blogs, on l’envoie chaque jour sur les listes de diffusion. Elle est faite pour ça…
De notre envoyée spéciale en PACA : Hier matin lors d’une journée d’étude d’une association gestionnaire d’établissements médico-sociaux, Mme Geneviève Lévy, députée (LR) de la 1ere circonscription du Var, déclarait qu’en matière de prise en charge de l’autisme elle était favorable au respect de la pluralité des pratiques. Mme Lévy est membre de la Commission des affaires sociales. Souhaitons qu’elle soit en séance à l’Assemblée Nationale jeudi 8 décembre pour s’opposer à la résolution scélérate.
On veut croire que la voix de la raison l’emportera, qu’une fois expliqués les termes du débat – ce à quoi s’emploient les délégations auprès des député-e-s –, la représentation nationale y verra clair.
More coming soon !
J-5
Samedi 3 décembre 2016.
Nous sommes confrontés à une offensive qui vise à faire interdire la psychanalyse, à la faire disparaître de l’espace public en la tolérant – jusqu’à quand ? – dans l’espace privé.
Ne nous y trompons pas, l’autisme est un cheval de Troie, demain ce sera pour les « dys » (-lexies, -graphies, -praxies, -orthographies, etc.), cliquez ici. On y découvre que « les enfants « dys » sont aussi des victimes de la psychanalyse ». La même rhétorique se déploie qu’à propos de l’autisme. Après-demain ce sera pour qui ? Pour quoi ?
Interdire la psychanalyse pour y substituer des thérapies cognitivo-comportementales ? Celles-ci correspondraient mieux au Zeitgeist, à l’air du temps ? Eh bien, qu’elles en fassent la démonstration, qu’elles fassent une offre propre à générer une demande. Mais pourquoi ont-elles besoin des pouvoirs publics, du gouvernement, de l’Assemblée Nationale pour assurer leur promotion, et même pour se faire imposer de force ?
Cinquième jour de mise en ligne de la pétition et déjà 9000 signataires.
Il faut croire qu’une initiative de réplique était attendue. Elle rencontre une attente, un désir, un vœu.
C’est une vague qui va s’amplifier et qui aura des suites.
J-6
Vendredi 2 décembre 2016.
Les rencontres avec les députés se poursuivent. Qu’en sortira-t-il ? Beaucoup disent qu’ils ne voteront pas la résolution. Certains même qui l’ont signée se rétractent, n’ayant pas regardé ça dans le détail. Mais d’autres, dans un bel-esprit-anti-partisan-dépassant-le-clivage-gauche-droite, voudraient amender la résolution Fasquelle et la rendre adoptable par la majorité. Mais est-elle amendable ?
En son fond, elle fait fausse route en confondant recommandations de l’HAS et injonctions. Elle fourmille d’approximations, d’inexactitudes, d’erreurs. Et sa conclusion ! Autant reprendre ça from scratch : Une résolution sur la prise en charge de l’autisme qui donnerait un cadre officiel au libre choix de la méthode de soin apaiserait les esprits et répondrait au vœu du Président de la république qui déclarait le 19 mai dernier : « C’est ce qui doit nous convaincre d’adopter un 4e Plan autisme, qui sera celui de l’apaisement et du rassemblement. Parce que nous devons avoir toutes les réponses et les réponses les plus adaptées, sans préjugés et sans volonté d’imposer une solution plutôt qu’une autre. » Tout à fait ce qu’un Président devait dire, non ?
Une faute de frappe à corriger. Voici le nom exact du compte Twitter annoncé hier : @lacauseautism.
Bonne nouvelle : 8000 signataires de la pétition.
To be continued…
J-7
Jeudi 1er décembre 2016.
Sept, c’est le nombre de jours qui nous séparent du vote par l’Assemblée nationale de la proposition de résolution N°4134 « invitant le Gouvernement à promouvoir une prise en charge de l’autisme basée sur les recommandations de la Haute Autorité de santé » www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion4134.asp . Cette proposition, à l’initiative de M. Daniel Fasquelle (LR) et supportée par 93 autres députés, est très largement contestée dans le pays.
Six mille, c’est le nombre de signataires de la pétition PRISE EN CHARGE DE L’AUTISME : OUI AU LIBRE CHOIX DE LA MÉTHODE DE SOIN, NON À L’INTERDICTION DE LA PSYCHANALYSE. 6000 depuis lundi matin à 10h, heure à laquelle a été lancée par ECF-Messager, après que 101 premiers signataires, personnes qualifiées, l’ont initiée.
Un blog fonctionne et va être enrichi, très bientôt : www.cause-autisme.fr. On y signe la pétition.
Un compte Twitter @lacauseautisme a été mis en place ainsi qu’une page Facebook.
Dix-sept, c’est le nombre d’ACF qui sont sur le pont et vont à la rencontre systématique des députés – favorables à la résolution ou non – pour leur porter la pétition.
Pourquoi un tel déploiement de moyens ? Pourquoi une telle mobilisation ? Est-il besoin de répondre à ces questions ? A voir l’entrain que chacun-e met dans cette bataille, l’élan qu’elle suscite, on répond non.
Aucune place au doute quand on lit que la résolution « invite le Gouvernement français à fermement condamner et interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes ». Cela fait froid dans le dos.
Il est encore temps de faire capoter cette résolution liberticide. Et il est grand temps de croiser le fer avec ceux qui veulent interdire la psychanalyse.
A demain !